top of page

CV - Parcours

Quillat Eric (Kilat)

né à Marseille en 1961  - Vit et travail à Bordeaux

IMG_0850-nB.jpg

La préhistoire

À 20 ans, après des études de graphisme, il monte à Paris où il espère trouver un job dans la pub… mais il trouve l'art contemporain, les conceptuels, l'Arte Povera, les balbutiements de la Figuration Libre et les graphs made in New-York. 

 

Il traîne de squats en galeries et se forge une solide culture artistique avant de s‘essayer à la “recherche plastique”. Très vite, il délaisse la toile et le pinceau pour les murs et la bombe aérosol. Le graffiti impose d'aller très vite à l’essentiel. Kilat décide alors de créer un graphisme rapide à exécuter et immédiatement identifiable. Ainsi naissent, dans une instant illuminé, dont il garde la mémoire, toute la gamme de ses petits personnages délurés mi-insectes, mi-robots.

1984

Tags et pochoirs décorent déjà les murs de pierres noirs de pollution de Bordeaux mais Kilat se fait vite remarquer car il est le premier à « graffiter de l’art » et ses petits personnages énervés qui font régulièrement la une des médias régionaux sont connus de tous.

1985

Kilat co-fonde le légendaire groupe INFLAMABLES qui résistera jusqu’en 2005. En deux décennies le groupe se forge une réputation sulfureuse à Bordeaux en graffitant des rues entières, des discothèques ou s’attaquant à la façade du CAPC Musée d’art Contemporain. Mais surtout dans le monde de l’art en menant des actions « artivistes » lors de manifestations artistiques internationales (Biennale de Venise, FIAC de Paris, Pa-lais de Tokyo, Biennale de Lyon…) proclamant en écho à Marcel Duchamp « Détruire de l’art, c’est de l’art »

Entre leurs multiples actes de provocation filmés ou non, les 3 membres du groupe appliquent cette règle à leurs propres productions. Ils peignent ensemble sur un support commun, « se repassant » sans cesse et sans respecter le travail du précédent. Les peintures sont souvent lacérées et recollées « en vrac » sur un nouveau support. Les œuvres ainsi réalisées sont de vraies créations dont le résultat échappe à leurs créateurs.

 

Aujourd’hui

Après 2005

Kilat reprend la peinture et les petits personnages de ses débuts.

Il peint sur bâche PVC des œuvres engagées sur des thèmes universels, dénonçant les maux de l’humanité. Il participe « sagement » à des expositions et des salons, comme n’importe quel artiste contemporain. Qu’il le veuille ou non, son style est toujours marqué par l’esprit graff malgré des années de peinture en atelier. Si bien que la nouvelle génération le sollicite et l’incite à recommencer à peindre sur les murs…

 

2016

Kilat a “fait du graffiti” parce que c’était interdit.

Depuis le début ce qui l’intéresse dans le graffiti n’est pas tant le résultat que le geste lui-même dans ce qu’il a de transgressif. La thématique de “l’interdit” du “ça ne se fait pas” a toujours été et reste, la base de son travail.

Dans l’univers du graff il y a une pratique qui l’interpelle en tant qu’artiste contemporain. C’est le toy, c’est à dire bomber sur le graff d’un autre. Ce geste est un acte radical qui possède le paradoxe d’être à la fois le degré zéro du graff mais en même temps l’essence originelle de ce mode d’expression. Il exprime la rébellion et le “bravage” de l’interdit. 

Début 2016, Kilat décide que ses peintures seraient inachevées tant qu’elles ne seraient pas « toyées », soit par luii-même avant la sortie de l’atelier, soit lors des vernissages ou durant des expositions par des graffeurs ou de simples visiteurs.

En s’effaçant en tant qu’artiste et en acceptant de confier à d'autres l'achèvement de son travail, la peinture de Kilat se nourrit de la libre expression collective. Le toy accède ainsi au rang d’art, tout en restant anonyme et incontrôlable. Cette démarche dérange petit monde du graffiti et du street art. Kilat est rejeté par son milieu originel.

 

2017

Désormais seul face à lui même et à la peinture, Kilat multiplie les expériences et la palette des sujets traités s’élargit considérablement et ses peintures se font plus complexes. Les petits personnages sont encore plus présents. Comme la touche de Van Gogh, Ils deviennent la « touche » de kilat. 

 

2018

Kilat se lance dans un projet pharaonique et réalise une œuvre de 80 mètres de long sur 1,60 de haut en 6 bâches (4 de 12m et 2 de 16m). Cette œuvre est basée sur les traductions des textes cunéiformes de tablettes Sumériennes qui raconte une l'histoire fantastique de l’origine d’Homo Sapiens, arrivé tout à coup d’on ne sait d’où, ni comment qui pourrait bien un jour créer à son tour des êtres hybrides pour le servir… 

 

Juin 2018

Kilat créé le mouvement pictural « Le Daubisme »  

Le concept : Avoir une bonne dose de dérision, d'auto critique, ne pas se prendre au sérieux, ne pas faire dans le Mickey Mouse, la Maryline, le Donald le Popeye et autres Super héros et considérer que son œuvre c’est de la daube, genre inclassable. Le mouvement accueille tous les artistes qui ne se sentent pas appartenir à un mouvement ou un courant... mais attention ... daube ne veut pas dire nul mauvais.

Dans le concept du Daubisme, Kilat utilise l’esprit « Canevas de mémé » pour créer des œuvres décalées, grotesques et de mauvais goût.

2019

Kilat commence l'ambitieuse série «Mémoire de civilisations» où les peintures réalistes peintes sur bâches PVC tendues sur châssis sont exécutées de manière très minutieuses et demandent beaucoup de temps et de patience. Ces épaves sous-marines font références aux restes technologiques de la civilisation, à la mémoire de l’humanité. « Peindre l’épave contemporaine, c’est peindre la société naufragée. C’est peindre la fragilité et la futilité de tout ce que nous produisons. Peindre une Porsche gisant au fond de l’océan ou un container éventré vomissant ses marchandises sur le sable c’est relativiser et dénoncer notre mode de vie… Peindre un avion de chasse servant d’abri aux petits poissons c’est ironiser sur la bêtise guerrière d’homo Sapiens… Peindre un récif de corail étouffant sous une décharge de vieux pneus c’est montrer l’immontrable vérité de notre irrespect pour la planète. Enveloppées du mystère des fonds marins et de leur manteau bleu intense, les épaves sont de belles et terribles métaphores qui envoutent, qui questionnent et démontrent notre impuissance face au désastre incontrôlable et aux fatales forces contradictoires. 

Parallèlement aux peintures figuratives sous-marines, Kilat crée le concept novateur du "Tranchisme"

"L’idée me trottait dans la tête depuis quelques temps mais je n’osais pas passer à l’acte. Se limiter à ne peindre que les tranches du châssis c’est comme si un harpiste ne jouait qu’avec une corde… Qui ne tente rien n’a rien…alors j’ai sauté dans le vide en espérant qu’il y aurait quelque chose à quoi me raccrocher… et il y avait LA PEINTURE."

2020

Le virus de l'abstraction ne le quittant plus, Kilat entrepris de réaliser des oeuvres représentant des formes abstraites mais avec ses personnages fétiches graphiques et filiformes. L'objectif étant de faire de la peinture abstraite avec des éléments figuratifs. 

 

Ces formes sont inspirées des vols parfaitement synchronisés de nuées d’oiseaux évoluant en bande organisée comme un seul organisme sans jamais se percuter et créant des formes légères et aléatoires tels de fabuleux ballets aériens. Ces vols se nomment: « MURMURATIONS ». 

Ce travail est une réflexion sur la peinture contemporaine qui tente de mixer abstraction et figuration. C’est une recherche de formes informelles non assimilables ne pouvant pas évoquer des formes sans référence visuelle à part les murmurations elles mêmes. Si il est généralement admis que l’abstraction s’affranchit de la volonté de reproduire le réel, je tente de démontrer par ces « Murmurations », qu’elle peut s’en inspirer.

CV(sélection)

 

2022

>  Salon Art Atlantique - Larochelle

> Galerie Anna Tschopp - Marseille - France

> Prix international du graffiti - Paris (vente aux enchères Drouaut)

> Exposition Entités - Galerie EST - Paris 11e 2020/2021

2021

> Salon Art Atlantique - Larochelle

> Salon MAC PARIS - Espace bastille - Paris (20 artistes sélectionnés sur 3000 candidatures)

> Covidélire - Auto-Edition du recueil de 120 dessins sur le thème du Covid réalisés pendant les confinements

2020

> SÉLECTION CARRÉ SUR SEINE (Rencontres artistiques en vidéo conférence avec des professionnels du monde l’art)

2019 - 2018

> Salon YIA (Young international art fair) - Rue de Rivoli - Paris

> LE PASSÉ SERA LE FUTUR - Solo show - Peinture monumentale de 80m de long Ancien Prieuré de La Reole

> HIFI BORDEAUX - Solo show - Bordeaux - France

> GALERIE ANNA TSCHOPP - Marseille - France

> VOYAGE,VOYAGEURS - Exposition collective - La Collégiale - Ribérac- France

> COOP’ART - Exposition collective - Serviès-en-Val - Carcassonne  

En savoir plus
bottom of page